Aujourd’hui, le raki est devenu une boisson nationale en Turquie, à part le thé turc. Bien qu’il soit surtout consommé par les habitants du Moyen-Orient, il est aussi vendu dans d’autres boutiques. Vous pouvez le trouver dans les épiceries dédiées aux produits orientaux et méditerranéens, ou passer commande sur internet. Ainsi, vous pourrez choisir entre une quarantaine de marques de raki turc différentes.
Le raki turc, une eau-de-vie à consommer avec modération
Le raki turc est une boisson traditionnelle alcoolisée, plus précisément une eau de vie qui est consommée au Moyen Orient depuis le XIe siècle. Elle est obtenue à partir de la distillation de figues ou de raisins, dont l’appellation d’origine est « suma », puis aromatisée avec de l’anis à sa sortie de l’alambic. C’est cet arôme qui lui confère son goût sucré et fruité un peu particulier. Le raki turc doit se boire avec modération, car il contient un fort degré d’alcool, avoisinant les 55 degrés. Bien que les habitués d’alcool fort le boivent cru, il peut aussi se prendre avec de l’eau froide ou des glaçons. Habituellement, il faut verser deux tiers d’eau pour un tiers de raki, mais certaines personnes privilégient également la proportion moitié-moitié, cela dépend de la marque d’alcool. Selon les traditions, vous pouvez aussi accompagner le raki d’une petite quantité de jus de fruit ou de betterave.
Avec quels plats déguster le raki turc ?
Si vous fréquentez les fameux bars qui servent du whisky et du raki turc jusqu’à tard le soir, vous remarquerez que cette eau-de-vie de vin est toujours servie dans un long verre cylindrique de couleur transparente. Il n’est pas recommandé de le faire givrer, le raki turc doit être servi aux alentours de 9°C pour conserver sa fraîcheur et sa quintessence. Lorsque vous consommez ce cocktail fort en alcool, vous devez toujours avoir des « mezzés » à votre table. Ce sont des entrées froides ou chaudes servies en guise d’accompagnements sur des petites assiettes afin de relever la saveur de l’élixir. Le plus souvent, du pain sous forme de galette ou grillé est aussi proposé aux invités.
Focus sur le yeni raki
Les différentes marques de raki turc se différencient par leur matière première, leur cépage, leur distillation et leur degré d’alcool, allant généralement de 45 à 55 degrés. Parmi les marques les plus prisées figure le Yeni raki. D’ailleurs, ce dernier est omniprésent dans tous les foyers turcs. Le distillat est conservé dans des bouteilles ou dans des fûts en chêne dans des chais. Le taux d’alcool étant de 45°, la boisson est distillée à 65% à partir d’un mélange de raisins frais et de raisins secs. Sa production a commencé en 1944 à Cappadoce, puis s’est développée progressivement ailleurs. Son goût est marqué par la douce saveur des graines d’anis vert. Concernant sa consommation, il convient de boire le yeni raki tout seul, ou allongé avec de l’eau, en versant 1/5 de la boisson pour 4/5 d’eau.
En général, le yeni raki est servi en apéritifs. Toutefois, il n’est pas rare que le spiritueux s’apprécie au cours d’un repas en famille. Pour accompagner le yeni raki, le « haydari », une gourmandise à base de yaourt assez épais, d’ail et de concombre, est le mezzé le plus appréciés. Ce plat contient aussi de l’huile d’olive afin de mieux filtrer l’alcool. A l’état liquide, l’appellation devient « cacik ». Par ailleurs, pour les amateurs de plats épicés, le « ezme » est également indiqué afin de déguster le yeni raki. C’est une purée de tomates parsemée d’oignons, de poivrons et de menthe à laquelle vous pourrez apporter une note de piquant en ajoutant du piment rouge, du girofle ou de la cannelle. Néanmoins, le poisson grillé est aussi adapté pour apprécier pleinement le goût de cette liqueur turque. La règle d’or est donc de ne pas trop manger et de boire lentement son petit verre de yeni raki dans une ambiance où règne la convivialité.